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Dimanche 5 juin, dans la Vallée de la Vire (14)

carte de la Vallée de la Vire

le château de Pont-Bellanger Pour une première sortie de l’année, l’ARAM Basse Normandie nous convie le 5 juin au départ de Pont-Farcy pour un périple autour des Gorges de la Vire. A 9 heures une animation inhabituelle réveille le bourg. En effet, une randonnée s’est donné rendez-vous en même temps. Le Petit-Mesnil, lieu du rendez-vous ne peut contenir la soixantaine de participants qui envahissent le trottoir. La conversation roule sur le temps bien gris ponctué de quelques gouttes qui ne porte pas à l’optimisme, mais diable nous sommes en Normandie !!! Les Gorges de la Vire sont un lieu des plus typiques de notre bocage normand, la Vire aidée de la Souleuvre ont forgé à travers un massif de schistes une vallée très encaissée et particulièrement pittoresque. Au signal, le départ est donné et chacun récupère son véhicule tant bien que mal, le cortège s’organise, par un chemin savamment concocté par notre Président. Nous avons à plusieurs reprises l’occasion de voir la Vire sinueuse au fond de la vallée de granit et de schistes.

Après un dernier regard, le château de Pont-Bellanger apparaît au bout d’un chemin dans un écrin de verdure. Ce château est habité par ses actuels propriétaires les O’Mahony, il ne nous sera pas possible d’en faire la visite, cependant nous pouvons admirer la façade longuement remaniée au cours des temps, on en trouve des traces en 1361 sous le règne de Charles V le Sage, il s’agissait certainement d’une maison forte qui existait avant le début de la guerre de 100 ans. La partie centrale est sans doute des d’Amphernet aux 16e et 17e jusqu’au remaniement complet effectué après la guerre de 1870 par Michel Adrien d’Amphernet de Pont-Bellanger qui a rehaussé la partie ancienne d’un étage et construit une tour sur la partie gauche dans le style Viollet Le Duc. Plus près de nous, en 1944, le château a été un hôpital allemand de juin à début août pendant les combats de la libération. Entièrement pillé à l’intérieur, il a subi d’importants dégâts du fait des combats. Puis par un savant itinéraire, nous pouvons à nouveau découvrir cette région réputée des Gorges de la Vire, au passage nous reconnaissons le Moulin des Planches d’Avenel, appartenant à Xavier et Maryse Legay, à quand la roue ?

l'église de Malloué Au Moulin Michel nous quittons la vallée pour nous hisser par un petit chemin qui nous amène devant l’église de Saint-Orthaire appartenant au village de Malloué (35 habitants). Bâtie sur un promontoire rocheux dominant la Vire, elle serait située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle comme l’indiquent les coquilles sur la croix près du chemin d’accès. Simple bâtisse aux murs trapus et à la charpente de chêne mal équarri, on peut remarquer deux dates : le chevet 1736 et la cloche 1738, attestent de sa construction au XVIIIème siècle. Au milieu d’un cimetière ombragé enclos de murs et de haies vives, le lieu porte à la méditation. Fi des nourritures célestes, le groupe que la faim commence à tenailler se dirige maintenant vers le lieu de restauration prévu au Guilberville situé à quelques lieues.

repas le midi Après un repas pantagruélique, nos amis ont beaucoup de mal à regagner leur véhicules respectifs pour la deuxième partie de cette journée et se dirigent vers la première étape le Moulin l’Evêque à Campeaux où notre ami irlandais Monsieur Carroll nous attend avec un grand sourire pour nous faire visiter sa magnifique propriété du XIVème siècle. Le moulin appartenait de moitié à l’Evêché de Bayeux et de l’autre à Philippe V. Ce moulin avait 4 roues à aubes en activité jusqu’en 1945, et produisait de la farine. Nous pouvons admirer son déversoir de 30 mètres environ qui crée la chute nécessaire au fonctionnement des roues, malheureusement la dernière roue qui a subi les attaques du temps est en très mauvais état.

Du Moulin l’Evêque à l’étape suivante, un chemin très agréable nous conduit aux portes du Moulin Neuf à Carville. Ce moulin dont on retrouve les traces au XVème siècle ; le site a été occupé au cours des siècles de chaque côté de la rivière la Vire. Au cours des temps : moulin à sarrasin au XVIIIème siècle, il passe rive droite au début du XIXème siècle, il comporte alors trois roues, aux environs de 1920 la puissance disponible étant considérable une scierie est implantée rive gauche avec une roue de belle taille que l’on peut encore voir. Après un pot partagé avec les propriétaires et force discussions, il est déjà 18 heures et les participants se retirent contents et satisfaits. Et il n’a pas plu !!!

Pierre GAUTHIER


le château de Pont-Bellanger

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moulin l'Evèque à Campeaux

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moulin Neuf à Carville

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