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Dimanche 4 juillet, dans la région de La Ferté Macé (61)

carte des alentours de La Ferté Macé

moulin de la Chaux Le temps n’était pas de la partie, mais il en faut beaucoup plus pour décourager les amis des moulins de Basse-Normandie présents ce dimanche 4 Juillet à St Maurice du Désert. Nous avons répondu nombreux, près de 70, à l’invitation de Maguy et José DIET organisateurs de cette journée de découvertes. Une fois tous rassemblés sur la petite place de la Mairie, Joseph omniprésent, comme il le sera toute la journée, nous invita à nous réchauffer et prendre une substantielle collation au café du village. Il fallait faire face devant une pareille affluence et José n’hésita pas une seconde pour franchir le comptoir.

Après ce plein d’énergie bien venu, le cortège de voitures comme à l’accoutumée s’ébranla pour rejoindre le moulin de la Chaux. Ce qui m’étonnera toujours c’est qu’une fois de plus, nous n’avons perdu personne en route. Il est vrai que le balisage blanc sur fond noir (ARAM BN) savamment placé aux endroits clés du parcours, facilitait bien les choses. De toutes façons pourquoi s’inquiéter il y a toujours quelqu’un dans la bande qui connaît le chemin. Après plusieurs kilomètres de route dans le Bocage Domfrontais nous sommes arrivés sur les lieux de notre première visite dans les environs de Joué du Bois. Au passage nous avons aperçu les hauteurs de la Ferté-Macé. Au détour d’une route sinueuse, sur notre droite nous avons découvert le moulin de la Chaux, construit en pierres du pays (schiste, granit et grés), situé au droit et en contre-bas de la digue de la retenue d’eau fort importante au demeurant. La restauration est importante, la toiture est remarquable. L’eau de l’étang se déverse à gauche du moulin. Au centre de la construction, dans un local clos de grandes dimensions, on imagine la grande roue alimentée par le dessus. Sur la droite dans une petite remise, une fosse, réceptacle circulaire ou piège à poissons, traversée actuellement par une fuite d’eau, servait à récupérer les poissons lors des grandes vidanges.

moulin de la Fendrie A partir de cette visite, notre périple routier fut précédé par un fort aimable cavalier qui ne nous quitta plus de la journée. Les lecteurs me pardonneront d’avoir oublié son nom. Après moins d’une lieue, le moulin de la Fendrie nous accueillait et notre regard se porta immédiatement sur son vaste étang aménagé et bucolique. En contrebas le moulin se dressait composé d’une partie réservée à l’habitation des propriétaires du lieu et l’autre partie renfermait encore de bien belles pièces de meunerie. Les hommes, en général plus passionnés par la mécanique que par les fleurs, échangèrent leurs avis techniques, chacun selon sa compétence. Ici, les pièces mécaniques ne demandent qu’à être remontées, avec une nouvelle roue alimentée par-dessus. Le site comportait à l’origine deux roues. José en profita pour nous expliquer comment faire une passe à poissons avec trois planches. La passe à poissons est depuis plusieurs années un sujet récurrent et il semblerait que le combat des ARAM contre l’administration tatillonne soit loin d’être achevé. Jean Breteau fréquenta très jeune les lieux, du temps où les propriétaires fabriquaient des balais en bouleaux que revendait son père grainetier à La Ferté-Macé.

moulin de la Poêlerie A quelques encolures de là, nous avons découvert le moulin de la Poêlerie transformé en brasserie artisanale depuis plusieurs décennies. Monsieur Blondel, "fils du fabriquant des meules agglomérées d’Epernon fournisseur de Jean Breteau voilà 50 ans", nous expliqua tout le processus de fabrication de cette bière peu ordinaire et bien particulière, de tradition anglaise, au goût fortement apprécié par ailleurs par les Amis des Moulins accoudés au bar de dégustation. "Le meunier normand est méfiant, il n’achète rien sans avoir préalablement goûté". Il est plus de treize heures trente et la faim commence à tirailler les estomacs les plus solides.

Toujours précédés de notre "Hôte cavalier représentant de monsieur Fouquet, propriétaire du Château de la Motte-Fouquet, qui n’a pu être des nôtres, à son grand regret", nous contournâmes le château pour nous rendre à l’ancien moulin, lieu du repas "tiré du sac". Un vaste bâtiment, en pleine restauration, permit à tous de déjeuner, dans une bonne ambiance. Installés par petits groupes bien à l’abri des intempéries passagères, tous reprirent des forces et échangèrent inlassablement. Le moulin devrait retrouver d’ici quelques années sa fonction d’origine, moudre le grain. La grande roue métallique est en construction et José toujours plein d’idées apporte toute son expérience à Monsieur Fouquet et contribue à la réussite de cette restauration qui s’annonce remarquable. A l’intérieur quelques pièces mécaniques de meunerie sont entreposées (meules, ...). Une vieille turbine alimentée par une canalisation forcée et son régulateur de débit sont encore visibles. La production d’électricité (environ 15 kW) avait été privilégiée à la meunerie, vraisemblablement au siècle dernier. La réserve d’eau, 3 étangs successifs, est très importante.

château de La Motte-Fouquet et le moulin Avant de nous diriger vers le château pour la visite du parc, José nous invita à boire le champagne offert par notre Hôte à l’inauguration l’année prochaine de la nouvelle roue. L’origine du Château date des XIVe et XVe siècles. Les belles pierres grises et rousses ont vu se succéder des générations. Fin XIXe siècle il était à l’abandon. En 1932 il fut acquis par les propriétaires actuels et depuis il retrouva une sorte de nouvelle jeunesse. La météo se montra enfin clémente pour nos pérégrinations bucoliques dans le parc du château. Pour vous décrire ce que nous avons tous admiré et aimé, je me permets de reprendre les quelques phases de la notice qui illustrent bien le cadre enchanteur qui nous a été offert à la visite. "En avant du château, encadrant un tapis vert, l’avenue des marronniers plantés à la fin du XVIIIe siècle et devenus majestueux, les hautes frondaisons des arbres des terres-pleins précédant la cour d’honneur contribuent à lui donner sa grandeur et sa noblesse, mais aussi sa rigidité et sa sévérité. Au contraire, une fois franchies, au Midi, les petites portes ouvertes dans les écrans de pierre, le cadre riant et sans prétention de jardins de création récente, fait un contraste qui surprend. Une longue terrasse engazonnée surplombant trois étangs, le jeu, sur les murs de granit ou de verdure, des charmilles, des couleurs des massifs de fleurs, dessinés mi à la française, mi à l’anglaise, les décrochements de terrain permettant des décorations florales de fantaisie, le reflet des arbres sur les eaux, quelques échappées sur les fonds boisés permettent de composer un tableau souriant, teinté de romantisme, prenant toute sa valeur à la lumière rasante des matins et soirs".

Bernard et Françoise LEPRETRE


le moulin de la Chaux à Joué du Bois

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le moulin de la Fendrie à La Motte-Fouquet

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le moulin de la Poêlerie à Joué du Bois

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château de La Motte-Fouquet et le moulin

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